La grille RPBDC

Qu’est-ce que la grille RPBDC ?

Une conversation de coaching répond à au moins deux critères qui font qu’elle n’est pas une discussion de « Café du Commerce ».

Le premier de ces critères est le très haut niveau d’écoute du coach professionnel qui doit savoir saisir dans un même mouvement le verbal, le para-verbal, le non verbal. Il s’attache également aux processus à l’œuvre dans la relation coach/client (qu’est-ce qui se joue ici et maintenant entre lui et moi). J’aurai l’occasion de revenir sur cette écoute à plusieurs étages dans un prochain billet.

Le second critère est que, tout en ayant l’air parfaitement naturel, l’échange est structuré par le coach autour d’un processus. Je démarre autour de la situation que vit le client, je la diagnostique avec lui puis je balise ma zone d’intervention. Ensuite, le véritable travail d’accompagnement démarre, même si ces préliminaires en font largement partie. Une des structures possibles pour ce faire est la grille RPBDC.

Grille RPBDC coach professionnel à Bordeaux

Élaborée par Vincent Lenhardt, le propos de cette grille est de permettre à un client d’expliquer en quoi une situation est problématique pour lui et ce qu’il attend de son coach à ce sujet. Elle constitue ainsi une double protection : pour le client qui va circonscrire l’action de son coach à ce qu’il souhaite travailler avec lui et pour le coach qui sécurise le processus et le contenu (forme et fond) de son intervention.

R = REEL : il s’agit ici de faire décrire la situation. Cela semble simple mais ça ne l’est pas : quand un client est englué dans ses problèmes, il lui est souvent difficile de décrire sa situation autrement que confusément, ce qui m’a valu récemment la réflexion « si j’y voyais clair, je ne ferais pas appel à un coach ! ». Il s’agit alors de guider méthodiquement son client avec une technique de questionnement exploratoire. Il en existe plusieurs, comme le CQQCOQP En fait, chaque situation est particulière et sera travaillée  différemment.

Méthode coach Bordeaux

P = PROBLEME : le coach va ici demander au client d’expliquer en quoi la situation est problématique pour lui et d’exprimer l’écart entre la situation réelle et la situation souhaitée. C’est pour moi une vraie limite de cette grille : elle présuppose l’existence d’un problème et ce n’est pas obligatoire en coaching. On peut vouloir se développer sans avoir de problème à résoudre.

B = BESOIN : à l’étude du réel et du problème, le coach est souvent capable d’établir un diagnostic voire d’envisager une stratégie d’actions pour aider son client à élaborer ses solutions. Mais à ce stade, il est trop tôt pour intervenir.

D = DEMANDE : en regard du besoin et de sa perception de celui-ci, le client doit maintenant exprimer une demande : en clair quel résultat veut-il atteindre et qu’attend-il de son coach ? Là encore, il est parfois compliqué pour un client de décrire précisément le périmètre de l’accompagnement. Le coach peut donc, avec beaucoup de délicatesse, aider le client à cheminer, tout en ayant en tête la règle déontologique suivante : tant qu’une demande appartenant au champ du coaching n’est pas clairement exprimée, il ne peut y avoir d’intervention.

C = CONTRAT : Lorsque tout est clair, un contrat formalisera et synthétisera les éléments. Il explicitera le résultat attendu et le rôle du coach. Il peut prendre la forme d’un contrat de coaching si la grille RPBDC a été appliquée de façon globale en début de mission. Il peut aussi être un simple contrat oral pour formaliser une intervention ponctuelle lors d’une séance. C’est l’une des grandes forces de cette grille : elle fonctionne en macro sur l’ensemble du processus de coaching comme en micro sur un point de détail.

Un petit secret de coach pour conclure : cette grille encadre le processus ; elle constitue, même, à ce stade, le processus. Mais si elle guide l’échange, faisant qu’un entretien de coaching n’est pas un entretien de « Café du Commerce », la façon dont le client va exprimer et poser son problème, le cheminement particulier, unique, de sa pensée, vont renseigner l’accompagnant au moins autant que le contenu qui va lui être livré, car il va lui superposer d’autres outils (PNL, Analyse transactionnelle…). 

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